Comment la technologie peut aider à lutter contre la pénurie d'eau potable

La croissance démographique, l'urbanisation et l'évolution des modes de vie contribuent à raréfier les réserves déjà limitées d'eau potable. D'ici 2030, l’approvisionnement en eau ne pourra répondre qu’à 60 % de la demande mondiale. Dans de nombreuses régions en développement, déjà confrontées à un manque d'eau douce, moins de 50 % de la demande pourra être satisfaite. Même s'il n’existe pas de solution miracle, la technologie a un rôle crucial à jouer. Toilettes sèches, systèmes ingénieux de purification de l'eau et autres plantes économes en eau pourraient jouer un rôle clé pour garantir l’accès de chacun à l'eau dont il a besoin. Un autre exemple nous vient de l’un de nos clients.

À Karachi, capitale économique et commerciale du Pakistan, plus de quatre millions de mètres cubes d'eau potable sont produits chaque année à destination de cent mille foyers et entreprises. 

Convertir l'eau de mer en eau potable

Avec une population grandissante de près de 14 millions d'habitants, la ville est confrontée à une demande croissante d'eau potable provenant de sa source principale, le fleuve Indus. En 2000, l'un des plus importants organismes de logement d'Asie a initié un projet de recherche international pour trouver une nouvelle source d'eau potable. Ceci a donné lieu à la création de l’entreprise commune DHA Cogen Ltd (DCL), regroupant les activités de l’organisme de logement Defence Housing Authority (DHA) de Karachi, et celles de la société Sacoden Investments de Singapour.

DCL a lancé et installé la première centrale de cogénération du Pakistan, qui produit à la fois de l'énergie électrique et de l'eau potable. Et c’est la technologie Alfa Laval qui a été choisie par DLC pour résoudre le défi de l'eau, grâce à un procédé de dessalement innovant, qui transforme l'eau de mer en eau douce potable. Suivant le concept de la cogénération, la centrale utilise la chaleur résiduelle d'une unité d’équipement pour en faire fonctionner une autre. L’utilisation de la vapeur d'échappement de la turbine comme source de chaleur pour le processus de dessalement, rend l'usine très efficace et rentable en termes de consommation d'énergie.

Par ailleurs, la quantité d'eau de mer entrant dans la centrale étant plus importante que celle d’eau douce produite, il est fait en sorte que l'eau qui retourne à la mer ait une concentration en sel suffisamment faible pour être sans danger pour la vie et les fonds marins des environs. La centrale régule en outre la température de l'eau en veillant à ce qu'elle soit inoffensive pour l'environnement marin local.

Opérationnelle depuis début avril 2008, la centrale produit 94 mégawatts d'électricité et environ 4 millions de m3 d'eau potable par an, fournissant de l'eau et de l'électricité à plus de cent mille foyers et entreprises à Karachi.