Un producteur de bioéthanol économise 6000€ par jour en récupérant la chaleur fatale

Besoin de récupérer la chaleur fatale pour économiser de l'énergie

L'entreprise souhaitait récupérer la chaleur rejetée dans l'atmosphère pendant le processus de séchage. Ce processus permet de produire des drêches de distillerie séchées (DDGS), un sous-produit précieux issu de la fabrication de bioéthanol.

En collaboration avec Alfa Laval, l'entreprise a choisi d'installer trois échangeurs de chaleur WG350S WideGap - deux en fonctionnement et un en veille - pour capter et condenser la vapeur d'eau libérée par les séchoirs afin que l'eau chaude produite puisse être utilisée ailleurs dans le processus de production de bioéthanol.

L'installation des unités permettra de récupérer 7 392 kWh de chaleur par heure sous forme d'eau chaude à 90 °C, qui sera utilisée comme source de chauffage dans plusieurs tâches du processus de production d'éthanol. Cela permettra de réduire le besoin de vapeur vive dans ces tâches et de réduire la consommation énergétique globale de l'usine. 

Explique Eser Aydin, ingénieur principal des processus d'application technologique mondiale chez Alfa Laval. 

Une faible perte de pression de 3 degrés pour maximiser l'efficacité

La technologie de l'échangeur de chaleur à plaques WideGap d'Alfa Laval est particulièrement adaptée à la récupération de la chaleur de la vapeur du séchoir, explique Eser :

Nous pouvons configurer l'échangeur avec une très faible perte de charge qui ne perturbera pas le processus de séchage. Nous produisons de l'eau chaude à 90 degrés avec de la vapeur à 93 degrés. Cette différence de trois degrés ne peut être obtenue qu'avec la technologie des échangeurs de chaleur à plaques, et c'est important car plus l'eau est chaude, plus elle est utile et plus vous avez d'options pour l'utiliser dans d'autres processus qui ont des fonctions de chauffage. 

Eser conclut que l'utilisation de cette technologie pour récupérer la chaleur perdue est une option intéressante pour les producteurs d'éthanol qui cherchent à économiser de l'énergie, à réduire leurs coûts et à accroître la durabilité de leurs activités. Avec cette technologie, le producteur a ainsi économisé plus de 6000€ par jour.

La technologie des échangeurs de chaleur à plaques offre la possibilité de transformer la chaleur perdue de la vapeur du séchoir en énergie utilisable. Pour les directeurs d'usine, la réutilisation de l'énergie qui était auparavant rejetée dans l'atmosphère pourrait s'avérer être une mine d'or ! 

La bioraffinerie d'éthanol, une mine d'opportunités

Alors que l'accent continue d'être mis sur la capitalisation des opportunités d'accroître la rentabilité en extrayant des produits commercialisables de ce qui était auparavant considéré comme des déchets dans les processus industriels, les producteurs de bioéthanol se tournent de plus en plus vers la réutilisation de l'éthanol et, plus important encore, du sous-produit de la production d'éthanol à base de maïs ou de blé, pour fabriquer des produits à valeur ajoutée.

Il s'agit d'une large gamme de produits chimiques en vrac, de produits chimiques fins, d'huiles, de plastiques, de solvants, de protéines et de fibres, mais certains des produits les plus précieux extraits du sous-produit sont l'huile de maïs et les protéines. Il est possible d'en extraire des quantités relativement faibles à partir du sous-produit, mais avec une valeur nettement supérieure à celle de l'éthanol lui-même. Outre l'amélioration de la rentabilité pour les producteurs d'éthanol, cela réduit également l'empreinte de la production puisqu'il est possible de produire plus avec moins.

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