Une station d’épuration nouvelle génération pour un traitement efficace de 1 200 m³ d’eaux usées par heure

La station d'épuration d'Alvim deviendra une « usine de ressources » de haute technologie qui répondra aux exigences en matière de traitement des eaux usées. Elles ne sont plus vues comme un problème, mais comme une ressource permettant la récupération de matières premières.
La nouvelle station d'épuration ne se contentera pas de mieux nettoyer les eaux usées. Elle nous permettra également d'optimiser le recyclage de l’eau et de réutiliser des éléments clés, tels que l'azote et le phosphore, dans l'intérêt des personnes, des animaux et de la nature. En outre, des ressources précieuses seront récupérées de manière plus sûre en vue d'être réutilisées, par exemple comme engrais.

Explique un porte-parole de la municipalité de Sarpsborg.

Alvim, une station d'épuration nouvelle génération

La station d'épuration d'Alvim à Sarpsborg, s'équipe du premier grand bioréacteur à membrane (MBR) en Norvège

5ème plus grande région urbaine de Norvège, la station a été construite dans les années 1980, et traite les eaux usées des municipalités de Sarpsborg et d'Årum à Fredrikstad. 

Ces eaux traitées se déversent dans le fjord d'Oslo, menacé d’eutrophisation.  Les analyses régulières montrent que les niveaux de contaminants, tels que les matières en suspension, les bactéries et les nutriments, doivent être réduits pour protéger l’écosystème aquatique.

Après plus de 30 ans d’activité, la station est limitée en termes de capacité et de qualité de l'eau rejetée. La croissance de la population et le développement des activités humaines, ne sont pas les seules raisons à l’origine du projet.

L'eutrophisation : un défi environnemental et règlementaire

La  réglementation  en matière de traitement de l'eau est de plus en plus stricte afin de lutter contre l’excès de nutriments dans l’eau. L’excès de phosphore et d’azote entraîne une croissance rapide des algues, une désoxygénation de l’eau et le relâchement de toxines dans l’écosystème marin du fjord d’Oslo.

Les inquiétudes concernant les niveaux de nutriments dans l'eau rejetée dans le fjord d'Oslo ont conduit à des changements dans la législation, et la région s'intéresse de plus près au traitement de ses eaux usées. Le facteur décisif pour la municipalité de Sarpsborg était la qualité de l'effluent à la fin du processus MBR, en particulier en ce qui concerne l'élimination de l'azote et du phosphore.

Explique Emmanuel Joncquez, Global Technology - Application Engineer chez Alfa Laval.

Un bioréacteur à membrane pour une qualité de traitement supérieure

La municipalité de Sarpsborg a opté pour une solution de bioréacteur à membrane (MBR) avec des membranes Alfa Laval. Le procédé MBR combine la dégradation biologique et la filtration membranaire pour produire des effluents de haute qualité.

L'un des aspects qui changera la donne est l'élimination du phosphore des eaux usées par un processus biologique au lieu d'une précipitation chimique.

Explique Emmanuel.

Capacité de service de 105 000 personnes avec un bioréacteur à membrane

Une fois achevée, l'installation agrandie aura une capacité de service de 105 000 personnes, ce qui équivaut à un débit moyen traité de 1 200 mètres cubes par heure. Il s'agira du premier grand bioréacteur à membrane (MBR) en Norvège et du plus grand au monde utilisant la technologie membranaire d'Alfa Laval. 

Une usine de traitement des eaux autosuffisante en énergie

La durabilité était un élément clé et, pour y parvenir, l'usine modernisée combinera l'usage de panneaux solaires, une microcentrale électrique et une pompe à chaleur. Elle utilisera également du biogaz pour produire de l'électricité et de la chaleur, et la récupération de chaleur des eaux usées.

L'objectif est l'autosuffisance en énergie et en chaleur, le surplus étant proposé aux industries voisines sous forme de chauffage urbain.

Un minimum de produits chimiques

En outre, l'utilisation de produits chimiques sera réduite au minimum et l'infrastructure de transport de l'eau sera optimisée.

Une modernisation à 8,2 millions d’euros pour répondre aux défis environnementaux futurs

Nous développerons l'installation de traitement d'Alvim pour répondre à toutes les exigences réglementaires à venir : nettoyage des microplastiques, des résidus de médicaments, des pesticides et des toxines environnementales.
En outre, la récupération du phosphore et de l'azote, l'utilisation d'une énergie non fossile avec le biogaz, la récupération de la chaleur des eaux usées, ainsi que la production d'électricité seront également très importantes.

Déclare un porte-parole de la municipalité de Sarpsborg. 

En Europe, la Suisse est souvent considérée comme le pays le plus progressiste en termes de politique de préservation de la qualité de l'eau. Nous nous attendons à ce que de nouvelles réglementations européennes sur l'élimination des micropolluants entrent en vigueur en 2024.
Cette collaboration avec Sarpsborg nous donne un aperçu important de la manière dont nous pouvons offrir la meilleure technologie disponible pour relever ces défis.

Ajoute Emmanuel. 

Un montant total de 8,2 millions d'euros a été mis de côté pour achever la filtration membranaire dans le cadre de la modernisation et de l'agrandissement de l'usine, qui devrait être opérationnelle en 2027.